Dalila Bovet

Thèmes de recherche
Thèmes de recherche

J'ai commencé mes recherches par des études portant sur la catégorisation et la cognition sociale chez les primates, en m'inspirant notamment de l'hypothèse dite du "cerveau social" ou de "l'intelligence machiavélique" suivant laquelle ce serait en réponse à la complexité de leur environnement social que les capacités cognitives des primates seraient particulièrement développées. Depuis mon recrutement à l’université de Nanterre, je m'intéresse plus particulièrement aux oiseaux, en particulier psittacidés (perroquets gris du Gabon et perruches callopsittes). En effet, certains oiseaux comme les perroquets et les corvidés vivent en groupes sociaux impliquant des réseaux de relations complexes et diversifiées, et des expériences récentes ont montré chez ces oiseaux des capacités cognitives évoluées que l'on croyait jusque-là réservées aux primates. Il est donc particulièrement intéressant pour mieux comprendre les phénomènes cognitifs et leur évolution de les étudier chez les oiseaux, surtout dans le domaine social qui semble propice à la découverte de capacités longtemps insoupçonnées et encore très peu étudiées.

J’explore actuellement les préférences musicales des perruches callopsittes ainsi que l’influence de la musique sur les comportements sociaux de ces oiseaux. Cette thématique a fait l’objet de la thèse de Mathilde Le Covec et se poursuit actuellement dans le cadre du projet ANR Musical Beings (coordonné par Rana Esseily) : avec Carla Aimé et Océane Cossu-Doye, nous étudions les effets de la musique sur les comportements sociaux de plusieurs espèces de primates et d’oiseaux : enfants, ouistitis, gibbons, perruches callopsittes, diamants mandarins, canaris et cailles, en collaboration avec Sophie Lumineau (Université de Rennes) et Hélène Meunier (Université de Strasbourg).

La cognition comparée des primates continue à m’intéresser. En collaboration avec Albert Piette, anthropologue à Paris Nanterre, j’encadre la thèse de Marie Calmon qui compare la vigilance et les modes de présence des humains avec ceux des grands singes. Je co-encadre aussi avec Emmanuelle Pouydebat et Fabien Pifferi (CNRS/MNHN), la thèse d’Eugénie Mortessagne sur l’évolution des interactions entre capacités cognitives et émotions chez les primates humains et non humains.

Enfin, je développe des recherches sur chiens et leurs relations avec les humains.  Je co-encadre ainsi avec Vanessa Laguette (Université de Picardie), la thèse de Stéphanie Michenaud qui concerne les relations entre chiens et cynotechniciens et leur influence sur les performances des chiens de recherche et de détection de l’Armée et de la Gendarmerie. Je participe également, avec Hillary Jean-Joseph, au projet ANR HAPNESS (coordonné par Christine Mégard, CEA-List). Ce projet vise à explorer l’utilisation de la communication vibrotactile entre les maîtres-chiens et leurs chiens dans des situations de surveillance liées à la sécurité des biens et des personnes. Je collabore aussi, avec Sarah Jeannin, Sara Hoummady et Thierry Bedossa (association AVA), à la thèse d’Audrey Besegher. Nous étudions l’utilisation et les effets du CBD dans la prise en charge de chiens âgés atteints d’arthrose et/ou de dysfonctionnement cognitif afin d’évaluer le potentiel de cet outil médical pour améliorer leur qualité de vie.

Encadrement
Doctorantes :
Marie Calmon, Stéphanie Michenaud, Eugénie Mortessagne, Océane Cossu-Doye, Audrey Besegher
Post-doctorantes :
Carla Aimé, Hillary Jean-Joseph.